Calfait
Le calfait est un outil qui est à peu près de la même forme que le ciseau ordinaire, et qu'on appelle aujourd'hui, de préférence, ciseau de calfat. Il sert au calfatage des navires. Il est long, étroit, et il y en a de plusieurs sortes :
- Le calfait tranchant, ou ciseau, est un ciseau ordinaire qui sert à élargir les coutures qui ne sont pas en ligne droite.
- Le calfait double, appelé aussi clavet, est terminé non pas par un tranchant mais par un bord épais, au milieu duquel règne, dans toute la largeur du côté opposé à la tête, un canal qui retient l'étoupe que l'on veut enfoncer et qui l'introduit dans une couture sans la couper.
- Le calfait tors ou courbe sert à opérer dans les coutures qui ne sont pas en ligne droite.
- Le calfait à écarts est un ciseau tranchant, mais plus long et taillé en biseau pour faciliter l'intromission de l'étoupe dans les écarts de bordage.
- Le calfait à clous a un tranchant de peu de largeur afin de pouvoir, à son aide, entourer facilement d'étoupe les têtes des clous et chevilles.
Calfater c'est remplir, boucher les joints d'un bordage d'un navire avec des cordons d'étoupe ou autre matière semblable, afin de leur faire occuper tous les vides et fermer l'accès à l'eau.
Ces cordons d'étoupe sont chassés ou enfoncés avec force, à coups répétés de maillet sur des ciseaux à calfat qui introduisent les cordons ; on place plusieurs cordons l'un par dessus l'autre pour remplir la profondeur entière des joints ; on en compte jusqu'à vingt entre deux bordages de carène d'un vaisseau. Cependant, sur les ponts surtout, il faut éviter d'agrandir inutilement les coutures ou joints, à cause de l'aspect de négligence ou de vétusté qui en résulte.
On termine l'opération en couvrant l'étoupe de brai, ce qui l'empêche d'être pourrie par l'eau.